1986
Réalisation: Michaël Mann
Avec William Petersen, Brian Cox, Tom Noonan
pochette Manhunter

Ce film peu populaire, surtout si on le compare au très apprécié Silence des agneaux, est un de mes films culte. Tiré du roman de Thomas Harris Dragon Rouge, il est le premier opus de trois romans policiers - et films - évoquant la recherche de tueurs en série où l'on retrouve le célèbre psychiatre-psychopathe Hanniball Lecktor (ou Lecter). En 2003 Dragon Rouge a fait l'objet d'une nouvelle adaptation cinématographique avec la présence à l'écran de stars comme Anthony Hopkins et Edward Norton. Mais je ne lui trouve pas le charme particulier, du en grande partie à son réalisateur Michael Mann, de Manhunter premier du nom.


Le tout début du film met le spectateur directement dans l'ambiance de l'horreur, la caméra à la place de la lampe du tueur surprenant la famille modèle. A noter la sourde musique languissante qui glace le sang.


Par contre j'ai rarement vu un titre de film aussi moche et peu original, vraiment pas à la hauteur du film. Manque de moyen, peut-être, en tout cas manque de maîtrise du Photoshop.


Bref, comme c'est le deuxième crime de ce genre qui arrive coup sur coup, le FBI, incarné par un de ses chefs, Jack Crawford (à droite sur la photo), vient chercher l'inspecteur Will Graham alias William Petersen un acteur que je classerais de seconde zone mais qui tient bien la distance dans ce film. Graham s'est alors retiré de son job de profiler après avoir bouclé Lecktor. Pour cela il s'était véritablement mis dans la peau d'un tueur et avait failli virer fou.
Crawford, ici, est un peu fourbe et gêné, car il connaît bien le passé de Graham, et sait très bien que si ce dernier revient aux affaires il devra renouveller sa "mue" en psychophate, et ainsi risquer à nouveau sa vie (alors que Crawford au fond ne risque pas grand chose).


Graham habite sur la plage en Floride, c'est comme ça que l'on peut remarquer le goût prononcé du réalisateur Michael Mann pour les maisons de blanc immaculé (que l'on retrouvera dans Heat, notamment).


Comme il a bien fallu que le livre aille plus loin que la page 2 et le film la cinquième minute, on s'imagine aisément que Graham accepte sa nouvelle mission. Il va donc visiter les lieux des carnages.


Mais la découverte des lieux du crime ne suffit pas, il faut franchir pour le vieux Graham un pallier supplémentaire pour une mise en situation efficace. Il va donc voir Lecktor dans sa cellule ultra-sécurisée toute blanche (prison déjà dirigée par le Docteur Shilton, comme dans Le Silence des Agneaux et Hannibal, où il finit trépané).
Lecktor est campé par Brian Cox que vous avez peut-être apprécié il y a quelques mois dans Troie en la personne d'un Agammemnon déchaîné.
Je trouve que la prestation de Brian Cox en tant que Lecktor est brillante, de qualité égale à Anthony Hopkins (oui oui j'ose la comparaison).


Conformément aux préférences du réalisateur M. Mann la prison est moderne et toute blanche (cela ne me déplaît pas personnellement).

Passons à présent au tueur: Francis Dollarhyde (Tom Noonan).
Au contraire de Dragon Rouge le roman et du remake hollywoodien de 2003 le film ne va pas chercher d'explications psychanalytiques au comportement du serial killer, mais montre tout de même qu'il est mentalement très perturbé. Physiquement on peut dire qu'il a la gueule de l'emploi.


Ici il profite d'un petit moment de tranquilité pour admirer ses futures proies.


Pendant ce temps Graham continue sa quête de mentalité de tueur...


... et finalement arrive à le retrouver. Se lance alors une course contre la montre car le tueur va bientôt frapper.

En effet Francis a trouvé une amoureuse, mais les choses se pasent plutôt mal entre eux. Alors il décide d'en finir...

... C'est alors un des moments clefs du film, où le tueur paraît craquer et ne pas vouloir tuer:

Mais l'inspecteur assiste à la scène:

S'ensuit une lutte acharnée et sanglante:

Mais je réalise que je vais trop loin et pour éviter de vous dévoiler l'aboutissement de cette difficile enquête, et vous laisser le découvrir, je m'arrête là.